Assistons-nous à la fin de la suprématie de l’élite ?
Assistons-nous à la fin de la suprématie de l’élite ?
Pendant plusieurs siècles, les peuples de l’occident ont
fait appel à l’élite pour les diriger. Reconnaissant leurs connaissances
supérieures, la masse était volontaire dans son désir de se laisser guider par
ceux qu’elle considérait mieux éclairés. Mais voilà, trois années de pandémie
et une guerre en sol européen, ont fait en sorte de démontrer une différence de
visions entre les membres de la société qui leur font encore confiance et les
autres qui pointent un doigt accusateur envers elle. Est-ce la fin de la suprématie
de l’élite ? De celle-ci, peut-être…
Le roi est mort, vive le (remplaçant du) roi
L’élite ne disparaît jamais vraiment. Du moins, c’est ce que
l’histoire nous démontre. Prenons deux exemples qui illustre ce fait
particulièrement bien. En France, la guillotine a eu raison de la tête de son
dernier roi gouvernant Louis XVI, et de sa reine. Mais alors que l’on suggère
que c’est le peuple qui a raison du souverain, à l’époque, c’est en réalité une
victoire éclatante de la noblesse, qui le remplacera immédiatement en tant qu’élite,
au sommet de l’état. Le même est vrai du communisme. Une fois au pouvoir, les
leaders idéologiques du parti bolchevique remplacèrent l’élite russe, sans trop
de différence, tout au moins au niveau des privilèges qu’ils se sont octroyés
et que les Russes leur ont accordé.
On comprend donc que même si l’élite occidentale d’aujourd’hui
venait à succomber de ses blessures, une autre la remplacerait immédiatement,
et se modèlerait sur la précédente, pratiquement en tout point. Il est donc
improbable que l’élite ne se maintienne pas au pouvoir, même si elle affichera
certainement des visages et des noms différents, d’ici quelque temps.
Pourquoi un changement semble-t-il s’imposer ?
Si on se retrouve potentiellement à un changement de garde
de l’élite, c’est qu’elle n’a pas su se doter d’une vision. En effet, les
décisions de l’élite politique, au cours des dernières décennies, ont toutes
été prises afin de trouver des solutions court terme. La pandémie est venue
mettre en lumière ce fait dès le début, et encore plus lorsqu’elle nous a quitté.
Tout d’abord, les réductions d’effectifs dans les établissements de santé, pour
faire des économies sur le budget de l’état, ont poussé le système sanitaire au
bord de la crise. Si le gouvernement a pris des décisions aussi désastreuses que
de confiner son peuple (nous verrons pourquoi l’utilisation de cet adjectif, plus
loin dans cet article), c’est qu’il savait très bien que les hôpitaux ne
résisteraient pas à la demande. En effet, les effectifs déjà en manque, ne
cessent de se réduire encore aujourd’hui. En effet, qui veut travailler dans un
métier où il sera surchargé de travail et constamment sous la pression du
public ?
Mais c’est le manque de vision durant la crise du COVID-19
qui a achevé les gouvernements. Tous les psychologues vous le diront : les
confinements à répétition ont complètement changé la vision de la vie du peuple
français. La valeur travail s’est détériorée, des troubles psychologiques se
sont développés pour nombre de personnes qui ne comprennent plus le sens de
leur vie, et la société s’est scindée en deux, entre ceux qui ont constamment
peur et recherchent plus de protection et les autres pour qui la liberté de
choix est la règle de vie numéro un. On se retrouve donc aujourd’hui face à plus
d’incertitudes que jamais, ce qui est propice aux crises sociales profondes, et
donc à un changement de l’élite.
Je conclurai en suggérant que nous sommes en droit de
questionner la raison d’être des politiciens d’aujourd’hui. Ils semblent avoir
oublié qu’ils ne sont pas là uniquement pour gérer la vie du pays au quotidien,
mais aussi (et surtout) pour le guider vers le futur. Un retour vers l’Agora de
la Grèce Antique semble s’imposer, afin de revenir à des valeurs plus
universelles et des solutions de longue durée, qui auront pour but d’améliorer
la vie du collectif pour de nombreuses années à venir et non seulement pour un
ou deux quinquennats.
Commentaires
Enregistrer un commentaire