Qui parviendra à rassembler les Français ?

Plus qu’une semaine, avant que 2024 ne se pointe le nez. Ceux qui croyaient que la crise sanitaire finirait par laisser place à un retour à la normalité sont désormais face à l’évidence : le monde ne sera plus jamais comme avant, pour le meilleur ou pour le pire. La guerre en Ukraine et les combats dans la bande de Gaza ne sont que les symptômes d’un mal-être global, d’une situation qui ne peut plus durer. L’insatisfaction règne à l’intérieur de chaque individu. Mais comme pour toute crise, une solution finira par rétablir une (nouvelle) réalité. Quel groupe ou quel événement parviendra à un tel résultat ? Observons les possibilités qui semblent se présenter.

La gauche, le centre ou la droite ?

Comme premier élément de réponse, observons tout d’abord l’échiquier politique du pays, en cette fin de 2023 et posons-nous deux questions. La première : qui a mené la France à cet état d’instabilité sociale ? La seconde : qui aura la tâche de la ramener à une stabilité future ?

À qui la faute ?

On pourrait croire qu’il est facile de pointer le doigt sur un coupable : le centre. Après tout, ce sont eux qui ont concrétisé le désordre que nous connaissons aujourd’hui, sans le moindre doute. Son obstination à poursuivre dans la même direction au mépris du peuple, ne fait que rendre cette conclusion encore plus évidente. Mais la réalité des sociétés ne peut (ne doit pas) jamais être analysée sur un temps court. Des erreurs ont été faites au cours des cinquante dernières années. L’immigration est un bon exemple qui explique pourquoi. Aujourd’hui, on peut blâmer la politique d’immigration (ou son manque) à ceux qui gouvernent, mais en réalité le problème était évident depuis plusieurs décennies. Ceux qui se réveillent au fait que l’islamisme ne peut faire bon ménage en occident, aujourd’hui, n’ont qu’eux-mêmes à blâmer. De nombreux penseurs ont averti sur le sujet et ces visionnaires ont été lapidés. Alors que les islamistes sont bien établis dans l’Hexagone, trouver une solution devient beaucoup plus compliqué – bien qu’il est clair que le centre n’est toujours pas si préoccupé que ça sur le sujet et l’enjeu véritable : le futur de la France.

Doit-on pour autant dédouaner la gauche et la droite ? Certainement pas. Premièrement, parce qu’elles ont toutes deux exercées le pouvoir précédemment et parce que leurs ailes extrêmes n’ont fait qu’enflammer l’instabilité. Pour autant, s’il faut désigner un coupable, je poserai le doigt sur le centre, qui à force de ne jamais prendre de décision a poussé les citoyens à s’exacerber contre les excès que cela a laissé se produire, d’un côté comme de l’autre, et créant ainsi une société complètement divisée, à cran et prête à en découdre.

À qui le devoir de redressement ?

Cette question est beaucoup plus complexe que la première, car il est pratiquement impossible de la traiter de manière neutre. En effet, il existe de nombreuses visions du futur de la France, et selon celle que l’on préfère, on espérera voir la gauche ou la droite se saisir du pouvoir afin de créer un monde qui ressemble plus à l’image que l’on s’en fait.

Mais attention : il est fort probable que la solution ne soit pas politique. Ceux qui croyaient que Georgia Meloni allait tout changer en Italie, venant d’un parti dit d’extrême droite, ont été bien déçus. Il serait difficile de trouver un chef de gouvernement italien plus pro-européen que celui dont cette dame est à la tête, alors qu’elle semblait à prime à bord en être son plus grand ennemi. Le fait est que peu importe le parti qui entrera au pouvoir, dans une société de droit, il sera impossible de redresser entièrement la situation. C’est en partie dû au fait que la France est subordonnée à l’Europe sur de nombreux sujets, mais pas seulement. Les lois qui nous dirigent ne sont plus adaptées au monde dans lequel nous vivons, mais son ensemble demeure sacro-saint et pour les modifier, cela ne se fera que par une révolution de système.

La révolution peut-elle se faire sans danger ?

Lorsque l’on lit le mot révolution, on imagine tous déjà des conflits sanglants. On se rappellera en mémoire la tête de Marie-Antoinette comme exemple. Mais quand s'est tenue la dernière révolution en Occident ? Assez loin pour comprendre que de nombreux éléments ont changé et que le peuple n’est plus ce qu’il était – c’est-à-dire ignorant et abreuvé uniquement de la propagande de son gouvernant. Ce qui unit les peuples occidentaux est leur désir de liberté. Les dernières années l’ont démontré, car c’est lorsque l’on a commencé à toucher à celle-ci qu’une partie du peuple a commencé à ruer dans les brancards.

Grâce au lien qui unit ces peuples, dont l’internet en est le cœur, il est certainement possible que ceux-ci puissent se lier dans un désir de créer une nouvelle stabilité à l’intérieur de laquelle leurs valeurs principales de liberté, d’égalité et de justice trouvent leur véritable signification. Pour y arriver, il faut que les penseurs réinventent le monde de demain, ensemble, et ce, sans tenir compte des règles courantes de notre société. C’est le seul moyen de recréer une société dans laquelle tous pourront se reconnaître. La poursuite d’une solution dans le cadre actuel qui nous régit, ne fera que masquer temporairement les problèmes qui nous affligent et assurera la destruction de notre civilisation à court ou moyen terme.

Combien de temps nous reste-t-il ?

Possédons-nous encore une année, une décennie, cinquante ans ? Impossible à dire. Trop d’éléments peuvent venir modifier cette donnée en quelques secondes. La Chine reprendra-t-elle Taïwan de force en 2024 ? Et si c’est le cas, les États-Unis choisiront-ils de laisser faire ou d’affronter de plein front cette super-puissance ? Un illuminé appuiera-t-il sur le bouton rouge ou la guerre civile s’installera-t-elle chez les Américains ? Il y a tant de sujets explosif dans le moment qu’il est difficile de voir sur le long terme. La solution est de se mettre à la recherche d’une solution aujourd’hui sans entrer en mode panique. Car si l’on attend à demain pour ce faire, il pourrait, cette fois, être trop tard.

Joyeux Noël à tous !

- Simon Delamère


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