Qui est responsable du désordre social ?
Qui est responsable du désordre social ?
Peu importe le média que l’on choisit pour se renseigner sur
les dernières nouvelles en France, on se rend bien compte qu’il règne un niveau
de désordre social plus élevé que jamais dans l’Hexagone, et ce, depuis plus de
cinquante ans, tout au moins. Comment peut-on expliquer ce bouleversement ?
Y a-t-il des groupes ou des individus qui se cachent derrière ? Voici
quelques-uns de suspects habituels et leur rôle qu’ils semblent jouer aujourd’hui.
Les politiciens
Pour comprendre le rôle que jouent les politiciens dans le
désordre social, il faut s’attarder à qui ils sont et ce qu’ils représentent dans
la société moderne. Prenez note que mon objectif, ici, n’est pas d’analyser la
qualité de leur travail, mais d’observer d’une manière la plus neutre possible,
leur nature.
Si l’on regarde vers le passé, jusqu’à la civilisation
grecque, on constatera que l’idée même de la politique a grandement changé,
face à cette culture lointaine qui reste tout de même à la base de nos sociétés
occidentales. À cette époque, les philosophes régnaient sur l’Agora, alors que
leur but était d’établir une société qui puisse se développer le plus sainement
possible pour l’être humain. On notera au passage que leur société était tout
de même guerrière et conquérante.
Aujourd’hui, ceux qui sont élus pour représenter le peuple se
considèrent eux-mêmes comme des gestionnaires. Ils créent et appliquent des politiques,
comme le ferait un directeur dans une entreprise du CAC40. C’est d’autant plus
vrai que la recherche primaire de ces dépositaires de l’autorité repose sur la
finance.
Or, on se retrouve désormais dans une situation diverse à l’Assemblée
nationale. Il n’y a plus que des gestionnaires, mais aussi des idéologues,
particulièrement à gauche. Je n’irais pas jusqu’à affirmer que nous sommes à
retourner vers un monde plus centré sur la philosophie, mais il ne fait aucun
doute que « la recherche du bonheur », affiche désormais un visage
idéologique, souvent très marqué.
Je ne suis pas seul à noter que les politiciens font montre
d’un plus grand désordre social dans leur propre maison (l’Assemblée nationale)
que le peuple dans la rue, qui lui demande seulement à être écouté. Car, n’est-ce
pas là l’idée même de la démocratie ? Que le peuple fasse entendre sa voix
afin que les décisions soient basées sur le plus grand nombre en accord ?
Voilà donc possiblement le vrai rôle du désordre social des politiciens en 2023 :
ils prêchent la démocratie afin d’être élus, mais une fois qu’ils ont obtenu ce
qu’ils voulaient, ils n’en font qu’à leur tête.
Les syndicats
En 2019, on comptait 10,3 % de salariés adhérant à un
syndicat (11,0 % d’hommes et 9,5 % de femmes). C’est une baisse de près de 1 % sur
6 ans. Dans le privé, seulement 8 % des travailleurs cotisent. Mais plus
important que tout, en 70 ans (de 1949 à 2019), le pourcentage a chuté de plus
de 20 %, alors qu’il se situait alors aux alentours de 30 %. La première
question me paraît évidente : pourquoi les syndicats, aujourd’hui, sont-ils
encore légitimes, alors qu’il ne représente qu’un Français sur 10 ? Car il
ne fait aucun doute que c’est toujours le cas, puisque ce sont eux qui négocient
avec le gouvernement, au nom des travailleurs, lorsque vient le temps de passer
à table.
En réalité, ils sont légitimes parce que le gouvernement les
maintient solidement en place. Il est beaucoup plus facile pour eux de ne
parler qu’à un seul groupe, au lieu de plusieurs individus, tels que la crise
du carburant l’a démontré. De plus, ils s’entendent très bien entre eux,
sachant qu’ils ont besoin l’un de l’autre, s’ils veulent continuer à contrôler
la population. Et qu’en pense le peuple ? Dans les faits, cela fait aussi
leur affaire. Tous ceux qui ne cotisent pas bénéficient tout de même des avancées
que leur apportent les syndicats. De plus, quand vient le temps de préparer des
manifestations, ils peuvent compter sur ces derniers pour s’occuper de tout.
Alors, en quoi les syndicats font-ils partie du désordre
social ? On pourrait presque dire qu’aujourd’hui, c’est grâce à eux si la France
ne s’enflamme pas, à voir les dernières manifestations. Cependant, il y a une dissonance
entre les syndicats et les partis de gauche dans l’hémicycle. Les Français ont
élu des groupes beaucoup plus radicaux qu’eux ne le sont.
On peut donc proposer en conclusion, au sujet des syndicats,
que le constat que peu de Français cotisent à un syndicat, que de plus en plus
de travailleurs s’organisent en groupuscules divers dans les entreprises et que
les représentants politiques élus de gauche sont très différents des groupes
syndicaux, fait en sorte que l’on doit tout de même se poser la question de
leur légitimité, après tout.
Le peuple
Dans ce triumvirat, le peuple devrait être celui qui est
responsable de ce qui se produit dans la société. Après tout, c’est lui qui met
au pouvoir les élus de l’Assemblée nationale, et c’est aussi lui qui décide, ou
non, de cotiser à un syndicat. Si la chambre des représentants est si chaotique,
n’est-ce pas parce qu’elle a fait ce choix aux urnes ? Et si les syndicats
maintiennent leur force dans la société française, n’est-ce pas parce que les Français
veulent bénéficier de leur force de frappe lorsqu’ils en ont besoin, sans toutefois
payer la note ?
Oui, on pourrait en venir à cette conclusion rapide, mais ce
serait légèrement erroné. Car bien que ces affirmations soient vraies, il faut regarder,
à la base, les choix qui sont offerts à la population, lors des élections. Celles-ci
sont comme la remise des prix annuels pour le meilleur chanteur, ou la meilleure
actrice. Même si aucun d’entre eux n’a offert de performance exceptionnelle, le
prix sera tout de même remis à quelqu’un. Les Français votent pour des partis,
mais en réalité, ce sont les individus qui les habitent qui finissent par créer
des lois. Ont-ils les compétences pour se faire ?
Conclusion
Il est probable que l’ordre social dans notre société ait besoin
d’être revu de fond en comble. Trop peu de personnes ne votent lors des
élections, en comparaison au nombre qui se plaignent par la suite. À trop
vouloir glorifier la démocratie, on ne cherche pas assez à modifier le système,
afin qu’il soit plus juste pour tous, et non pour une minorité. En effet, ils
ne sont que 16,5 % des personnes ayant voté à avoir choisi « Ensemble ! ».
Pourtant, ce parti est le seul à dicter les lois. Non sans difficulté, il est
vrai, mais cela ne change pas le fait que ce parti et son Président sont seuls
à choisir la voie de la France. N’y a-t-il pas de politicologues, sociologues et
philosophes dans le monde moderne qui puissent trouver une nouvelle solution
pour plus d’égalité ? À en voir le désordre social d’aujourd’hui, cela m’apparaît
urgent.
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