Les partis politiques sont-ils utiles ?

C’est une question dont nous sommes en droit de nous poser en 2023. Alors que la passation de pouvoir de la droite à la gauche, d’un gouvernement à l’autre, semblait fonctionner précédemment, il apparaît possible que ce ne soit plus le cas. Ce qui était vrai hier, ne l’est plus nécessairement aujourd’hui. Mais il est aussi possible que le cœur du problème soit les politiciens eux-mêmes. Regard sur ceux qui participent à la direction du pays et aux solutions potentielles pour améliorer la politique en France.

La différence de vision

Selon le centre, il n’y aurait qu’une seule manière de gouverner. Comme si la gestion d’un pays ne passait pas par les idées, mais seulement par la résolution des problèmes qui surviennent au gré des époques. Cependant, une grande majorité admet aujourd’hui que la gestion de la crise de la pandémie a été un échec total, qui a abusé des droits des citoyens, pour les laisser encore plus à mal économiquement qu’auparavant. C’est là que l’on s’aperçoit que le centre manque de vision et que sans celle-ci, un pays est voué à ne naviguer que d’un problème à l’autre et d’une mesure autoritaire à une autre. Autoritaire, parce que ceux qui gouvernent affirment qu’il n’y a aucune autre voie possible, à chaque fois qu’ils prennent une décision. Ce qui est évidemment totalement faux.

Pourtant, on aurait pu croire que l’autoritarisme était le bâton d’appui de la droite. Après tout, c’est de ce côté que l’on a vu se hisser les plus grands mouvements de ce genre, menant directement au totalitarisme. Et bien que la gauche ne cesse d’exprimer les dangers que représente une droite qui gouverne ainsi, on ne peut que réaliser ces jours-ci, qu’en termes de déni de l’autre, ils ne donnent pas un très bon exemple. Ou bien on s’associe à leur mode de pensée, ou bien on est qualifié de fasciste, réactionnaire et dépassé. Et si ça ne va pas, on passe directement par la violence.

Mais est-on vraiment obligé de se retrouver dans un des partis politiques qui cherchent à nous gouverner ? Ne peut-on pas, au contraire, se définir par soi-même ? Le centre prétend qu’il propose le meilleur des deux mondes, mais est-ce qu’une seule personne dans ce pays s’attache encore aux valeurs de ce parti aujourd’hui ?

Un peuple divisé plus que jamais

Ce que vivent les Français aujourd’hui ne leur est pas unique. Les autres pays européens croient de moins en moins dans leur système politique, aussi. Cela est en partie dû au fait que les jeunes ne s’intéressent plus (ou du moins ne participent plus) à la politique. Ils sont désabusés, alors qu’une grande partie se sent désemparée face à l’état de la planète. C’est aussi suite à la pandémie, durant laquelle on a sacrifié la liberté de ces mêmes jeunes, mais aussi la qualité de vie de tous les citoyens du monde. La gestion de cette même crise a séparé la population en deux clans aux idées bien diverses. Et les réseaux sociaux ont exacerbé les différences d’opinions et créé des tensions sociales dont on sous-estime grandement le poids.

La question devient alors : est-ce que les partis politiques nous aident à nous réunir ? La réponse est clairement non. Ils tendent à nous diviser encore plus, alors qu’ils s’acharnent à s’opposer les uns aux autres constamment. L’exemple qu’il donne nous incite à croire qu’il ne peut y avoir de consensus sur aucune idée, et que la collaboration est à bannir. De toute évidence, aujourd’hui, le peuple est plus que jamais à leur image. Mais est-ce la faute des partis politiques ou plus simplement des politiciens ?

Être politicien : est-ce plus qu’un seul emploi ?  

Pour un grand nombre de politiciens, l’objectif principal est de se faire réélire. On en a un bon exemple avec la droite modérée qui n’a pas hésité à changer son fusil d’épaule, lorsqu’elle a vu que la population était contre la réforme dont eux étaient pour, au départ. Bien qu’ils soient à la recherche de la gouvernance, lorsqu’ils prennent le pouvoir, les politiciens font comme ceux qui étaient assis sur le trône précédemment : ils gèrent le pays selon les crises, et selon ce que dictent l’Union européenne et les Etats-Unis. En réalité, on peut les qualifier de girouettes, tellement ils changent d’idée au gré du vent.

Mais peut-on les blâmer pour autant ? Après tout, on a créé un système politique qui les oblige à se vendre comme si leur vie en dépendait (ce qui est vrai puisqu’ils ont besoin d’un salaire pour payer les mêmes factures que tous les autres citoyens, en fin de mois). Même si certains possèdent une vision de l’avenir du pays, dès qu’ils entrent au pouvoir, on leur fait comprendre qu’ils ne sont là que pour gérer les problèmes ; un petit tour et puis s’en vont.

Comment améliorer notre système politique ?

Je ne prétends pas avoir la capacité de trouver une solution à un si grand problème, ce qui n’est d’ailleurs pas mon rôle, en tant que journaliste. Mais il m’apparaît qu’il est grand temps que ceux qui pensent (philosophes, sociologues et autres) se mettent à chercher une solution à l'extérieur de la boîte d’idée traditionnelle. Les minorités en démocratie, représentent trop de personnes pour qu’on les ignore constamment. D’ailleurs, elles ne sont plus silencieuses, et représentent un danger certain d’instabilité. Il faut peut-être trouver un système qui permettra à chacun de vivre d’une manière qui lui convient, selon des règles générales où nous pouvons tous partager le sol français.

En tous les cas, on doit trouver un moyen de représentation qui fera en sorte que ceux qui sont élus représentent véritablement ceux qui les ont nommés là. Car pour l’instant, la mathématique ne fonctionne pas du tout et cette machine brisée risque d’exploser à tout moment, si l’on ne cherche pas de solutions durables et diverses de celles qui existent aujourd’hui.