Le pouvoir politique est-il la source des problèmes auxquels il fait face ?
Si l’on observe les différents sujets qui fâchent en France et qui divisent la population, on est en droit de se demander si ceux qui sont au pouvoir ne créent pas eux-mêmes les difficultés auxquelles ils font face. En refusant d’écouter le peuple, ne sont-ils pas responsables de la désillusion de ce dernier et de son refus de participer à la démocratie en s’abstenant d’aller voter ? Observons la situation de plus près.
La technocratie démontre ses limites
Le pouvoir a clairement démontré qu’il considère qu’il
existe une bonne et une mauvaise réponse politique à toute situation. Et selon
eux, la leur est l’unique option. Pourtant, autant les autres partis politiques
qui les opposent que les syndicats et les journalistes ont des propositions
différentes qui mériteraient tout au moins d’être étudiées. Mais il semble bien
que les technocrates qui dirigent n’en ont que faire. Le problème est qu’en agissant
ainsi, ils ont exacerbé une bonne partie de la population qui n’accepte plus
cette situation à sens unique. Alors qu’en temps normal, la résistance finit
par s’effriter et accepter les décisions des dirigeants, il est clair qu’il n’en
est rien cette fois-ci.
Le gouvernement tente d’imposer ses valeurs
La société est à un tournant important. C’est vrai dans la
grande majorité des pays occidentaux, alors que de larges mouvements sociaux s’opposent.
En France, le gouvernement tente d’imposer ses valeurs en modifiant le cursus
scolaire. Mais cela n’est pas du goût de tous, alors que certains parents s’inquiètent
de voir leurs enfants en bas âge rentrés à la maison et raconter le cours de
sexualité du jour, dont le contenu dévie grandement de ce que l’on enseignait
auparavant. En effet, les sexes ne se distinguent plus, et ce, de toutes les
manières que l’on peut imaginer. Que l’on soit pour ou contre ce changement de
direction de pensée, il est clair que ce n’est pas à l’éducation nationale de
décider des choix sexuels des enfants.
C’est aussi vrai en ce qui concerne l’Europe. Il faudrait désormais
tous se sentir Européen autant que Français. C’est tout au moins l’image que
projette la nouvelle règle que veut mettre en place le gouvernement, en
obligeant que le drapeau européen se tienne au côté de celui de la France, dans
le domaine public, en tout temps. Cette volonté de vouloir forcer le peuple
français à adhérer aux valeurs européennes ne date toutefois pas d’aujourd’hui,
puisque lors du référendum sur la question de l’Union européenne, le peuple
avait refusé de s’y joindre et que les politiques de l’époque n’avaient tout
simplement pas tenu compte de leur opinion. On peut sincèrement se demander
pourquoi ils ont posé la question s’il n’avait pas l’intention d’accepter le
verdict. Et aujourd’hui, le pouvoir en place nous dit qu’il faut absolument adhérer
à toutes les valeurs européennes, car ce sont
les « bonnes ». N’est-on pas ici face à de la propagande pure ?
N’avons-nous plus la possibilité de décider par nous-mêmes de ce qui nous
semble être juste ?
Un retour d’ascenseur
À force d’infantiliser le peuple et de leur répéter qu’ils n’ont
pas la moindre idée de ce qui est bon pour eux, le pouvoir politique a créé un
retour d’ascenseur des plus négatifs qui soit. Aujourd’hui, ceux qui sont en
désaccord avec leur manière de faire n’hésitent plus à élever la voix. Ils
dépassent même souvent les limites normalement acceptées en démocratie, en
sortant dans la rue et en défiant ouvertement l’ordre public, détruisant le
mobilier urbain sur leur passage. Il est évident que la violence n’est jamais
une bonne solution (on le voit bien en Ukraine), mais c’est malheureusement ce
qui se produit lorsque l’on offre aucune autre alternative à l’opposition.
Pour retrouver la paix sociale, il faudra que le pouvoir commence
à écouter les dissensions du peuple à l’égard de ses politiques. Il devra aussi
changer le ton qu’il utilise dans la communication avec celui-ci. Plus la
société s’agrandit, plus il sera difficile de contenter les minorités, quelles
qu’elles soient. Mais si l’on ne peut faire de consensus, il faudra tout au
moins offrir à celles-ci quelques victoires, si l’on veut mettre fin au
désordre social. Revoir le fonctionnement du pouvoir politique en France est
peut-être à l’ordre du jour. Mais il est peu probable que ceux qui dirigent acceptent
de l’inscrire à l’agenda. Cependant, ce serait une erreur qu’ils pourraient
finir par regretter amèrement.
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