Quel est le pouvoir de l’action et quels sont ses dangers ?
Alors que la mort est venue faucher un des plus grands
hommes d’affaires et politiciens italien, il est intéressant de se poser la
question du pouvoir de l’action et de ses dangers. Bien que célébré par certains,
il fût aussi détesté par d’autres. Sa vie privée fut exposée à la vue de tous,
et malgré tous ses exploits, son apport à l’Italie et à son économie, il ne fut
pas épargné par la justice. Vaut-il la peine, aujourd’hui, de passer à l’action
ou est-il préférable de rester à l’abri des regards ?
L’action à l’époque de la victimisation
Il y a deux façons de regarder ces hommes et ces femmes d’action.
La première est de croire qu’ils ne peuvent faire autrement que d’être sous les
feux de la rampe, et le second est de croire qu’ils le font pour créer quelque
chose de supérieur à ce qui existe présentement, pour leur bénéfice, mais aussi
à celui d’un grand nombre. Malheureusement, cette deuxième vision est de plus
en plus rare. La masse ne fait que pointer du doigt ceux qui osent agir, car il
est inévitable que dans l’action des erreurs seront faites. Comme dans l’expression,
« on ne fait pas d’omelettes sans briser d’œufs », on ne construit
rien de grand sans détruire (en tout ou en partie) ce qui existait
précédemment. Et c’est sur ces points que s’attarde la foule.
À bas les bâtisseurs, qu’ils soient en affaires, en
politique ou dans le domaine culturel. Ils ne possèdent malheureusement pas l’étiquette
nécessaire pour être apprécié aujourd’hui ; celle de victime. En effet,
pour être bien vue de la société, vous n’avez qu’à vous mettre en position de
faiblesse. Là, vous deviendrez important, car il faudra vous sauver de tous
ceux qui abusent de vous. Par abuser, il faut simplement entendre qu’ils
prennent votre place. Je n’ose pas dire que toutes les victimes ne méritent pas
d’être prises en charge et de les sauver de leur situation, bien au contraire.
Mais j’ose tout de même dire qu’il faut être responsable de ses actes dans la
vie. Cela implique le choix de nos amis et de notre partenaire de vie, mais
aussi du lieu où l’on travaille et des actions que l’on pose pour se protéger.
C’est cette responsabilité individuelle qui est sacrifiée aujourd’hui dans
notre société, à l’autel du jugement du peuple ou encore celui de la justice. Et
passer à l’action, peu importe ce qu’elle soit, signifie qu’un jour ou l’autre,
un de ces deux juges finira par vous rattraper pour une raison ou pour une autre.
L’action implique l’inégalité
Dans les sociétés occidentales d’aujourd’hui, on prône l’égalité
pour tous. Le problème est que l’on pense qu’égalité veut dire que nous sommes
tous pareils, et que nous avons tous les mêmes besoins ; ce qui n’est pas
le cas. L’égalité est de se voir offrir les mêmes opportunités et non les mêmes
résultats. La société capitaliste n’a rien d’une société égalitaire, alors qu’elle
veut nous faire croire l’opposé. Au contraire, elle décide en grande partie du
futur d’un individu dès sa naissance. La plus grande injustice qui soit tient
du fait que nous sommes tous nés dans des familles différentes. Mais cela n’empêche
pas de donner le droit aux premiers venus de faire des enfants autant qu’ils en
désirent, peu importe leur capacité à les faire croître mentalement et physiquement,
par la suite. Pourquoi ne pas agir sur cette inégalité, si notre société est si
égalitaire ? Parce que nous avons besoin de plus de travailleurs qui
permettent à ceux qui ont une vie de loisir d’en profiter. Alors, moins les
opportunités existeront pour une grande partie de la population, mieux c’est.
Ce qui nous permet de nous distinguer et de créer notre propre
futur, c’est l’action. Mais c’est aussi ce qui nous positionne désormais comme
étant l’ennemi à abattre. Ceux qui décident de prendre le risque verront leur
vie analysée à la loupe par les médias et par certains qui passent leur vie à
détruire celle des autres au lieu de s’occuper de la leur. Peu importe tous les
bénéfices que les gens d’action apporteront à la société, ils seront jugés
comme des moins-que-rien dès la première erreur qu’ils commettront. Il n’est
donc pas surprenant que notre soi-disant élite aujourd’hui ne soit pas si exceptionnelle
que ça. Après tout, ceux qui ont vraiment le sens de la survie préféreront trouver
des voies moins visibles, où ils pourront tout de même s’épanouir, mais paisiblement.
Plus que tout, ils éviteront les réseaux sociaux, là où ceux qui ne font absolument
rien, jugent durement ceux qui essaient de construire un monde meilleur, ou
tout au moins d’améliorer leur propre condition, sans avoir à dépendre des
autres.
Conclusion
En conclusion, je désire remettre en lumière une réalité que
beaucoup semblent vouloir ignorer. Le lion reste le roi de la jungle, tout
comme le requin celui des mers. Si nous ne voulons pas nous retrouver avec des
dictateurs très prochainement, on doit se rappeler de la réalité de la nature
et de l’importance de sa compréhension, afin de ne pas basculer dans une
solution extrême, mais qui semble de moins en moins inévitable.
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