L’Europe peut-elle encore freiner son virage à droite ?
En tant que citoyen, chacun peut choisir de voter à gauche ou à droite, comme bon lui semble. Cependant, nous sommes forcés de constater que de plus en plus de pays européens choisissent des gouvernements de droite pour redresser une situation migratoire difficile et pour accroître la sécurité dans leur pays ; deux sujets qui préoccupent grandement les Français présentement. Le vrai danger est si l’on ne parvient pas suffisamment rapidement à enrayer ces problèmes et que le compteur s’affole, se dirigeant directement vers l’extrême droite. Peut-on encore freiner ce virage et pourquoi a-t-il lieu ? Voici mon analyse.
La recherche de l’équilibre
Dans notre vie personnelle comme dans la politique d’un
pays, l’objectif est toujours le même, et ce, même si on ne s’en rend pas
compte. Il faut trouver un équilibre qui puisse faire en sorte que chacun se
sente bien dans sa situation donnée. Malheureusement, ce n’est plus le cas en France.
Comme dans bien d’autres pays européens. La situation que nous vivons n’est pas
nouvelle. C’est seulement une version plus moderne où les partis impliqués dans
le débat ont changé. Aujourd’hui, la « menace » est l’immigration incontrôlée
qui entre en Europe, sans que personne ne parvienne à l’endiguer.
Naturellement, lorsque l’on souffre, on cherche à panser ses
plaies. Et comme le dicton l’affirme : aux grands maux, les grands moyens.
Et dans une telle situation, ceux qui offrent ces « grands moyens »
sont ceux qui sont le plus à droite sur l’échiquier. Peut-on blâmer une grande
partie de la population de vouloir retrouver une paix sociale ? Absolument
pas. Chaque adulte a le droit de passer ses années actives dans une paix
relative. Personne n’étant dans la fleur de l’âge ne veut changer un système,
de peur de ne pas pouvoir vivre pleinement sa vie dans le peu de temps qui lui
est accordé. Vivre dans un pays où les émeutes égayent nos nuits ne plaisent certainement
pas à ceux qui doivent se lever pour aller travailler le lendemain. Où donc est
la solution ? Dans l’accroissement du pouvoir des policiers et le
durcissement de la justice.
Mais où nous mène cette stratégie à long terme ? On a
tous vu ce que l’addition de pouvoir à des personnalités et des partis politiques
a pu faire au cours du dernier siècle. Bien que tous diront que ce n’est pas l’objectif,
il est clair, car prouvé à travers l’histoire, qu’à chaque fois que cela se
produit, cela se termine mal, voire très mal. La question est :
existe-t-il une autre solution ? À ce point-ci, je ne saurais l’affirmer.
Si nous en sommes conscients, cela réduit-il les risques d’erreurs par la suite ?
Encore une fois, je réponds par la négative. Cette solution unique est
peut-être salvatrice à court terme, mais à long terme elle pourrait causer encore
plus de dégâts.
Pourquoi en sommes-nous là ?
Cette montée de l’insécurité ne date pas d’hier en Europe. Mais
elle n’est pas la seule coupable de la montée de l’extrême droite. En effet, c’est
la montée de l’extrême gauche qui a éveillé ce sentiment nationaliste et
conservateur en un grand nombre de Français. Quand on ajoute des poids dans un
des plateaux de la balance, il est assuré que d’autres seront insérés de l’autre
côté, et ce, très rapidement et dans le désordre. C’est exactement ce qui se
produit présentement, alors que la gauche de la gauche ne cesse de manifester
son désaccord sur la société d’aujourd’hui, et souvent avec des méthodes fortes.
A-t-elle tort de le faire ? Tous ceux qui prétendront
que ceux qui manifestent n’ont pas de raisons satisfaisantes vivent cachés sous
une pierre. Il y a eu de nombreux manquements à la liberté des individus ces
dernières années. Suffisamment importants pour mériter que le peuple sorte dans
la rue et manifeste son mécontentement. Les décisions politiques qui se
prennent dans ce pays ne tiennent jamais compte de l’opinion publique, ce qui peut
faire en sorte que certains assimilent ce gouvernement à une dictature. Il est
difficile de ne pas en questionner la nature, alors que le président tente de
convaincre, par l’entremise de ses amis, qu’il faut changer la loi afin qu’il
puisse se représenter à nouveau aux prochaines élections… Alors, non, il serait
injuste de dire que les soubresauts des dernières années de la gauche ne sont
pas justifiés. Mais en utilisant la méthode forte, ils ont éveillé l’autre
camp, qui s’apprête à son tour à en faire autant.
Conclusion
Certains pensent que la France est coupée en deux. Ce n’est
pas le cas. Elle est séparée en de nombreux groupes qui partagent quelques fois
des idées similaires et qui à d’autres égards se combattent âprement. Le problème
est que ces différentes « minorités » représentent chaque fois des
millions de gens. Tenter d’ignorer leur opinion au bénéfice de la majorité,
même si elle est conséquente est tout simplement suicidaire aujourd’hui, parce
que les minorités ne veulent plus se taire sur les sujets qui les intéressent.
Vous pensez que 65 % de la population suffit pour avoir raison ? Alors sachez
que 24 millions d’individus ne sont pas d’accord avec vous (le nombre que
représente la minorité dans un tel cas)… Il est peut-être temps de repenser le
système, non ? Et ce, peu importe si on est de droite, de centre ou de
gauche… Sinon, toutes les solutions me semble pointer dans la même direction :
l’enfer.
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