Qu’est-ce qui nous sépare ?

Notre société se délite de plus en plus à chaque jour et ce mouvement prend non seulement plus d’ampleur, mais il se produit désormais à une vitesse inouïe. Certains pensent que la diversité causée par l’arrivée massive d’immigrants en provenance de pays externes à l’Europe est la clé qui permet de comprendre le phénomène et de le résoudre. Mais ce serait de simplifier le problème que d’imaginer que ce qui nous sépare ne vient que d’un élément précis. La valorisation des différences quelles qu’elles soient, la révélation de la vraie nature humaine sur les réseaux sociaux et une société qui a oublié la réalité font aussi partie de ce qui nous sépare, et voici comment.

Le problème soulevé par l’immigration

Il existe des visionnaires. Ceux-ci avaient déjà compris, il y a plus d’une vingtaine d’années, les dangers d’une immigration massive de culture musulmane dans nos sociétés occidentales. La raison qui expliquait alors cette alarme était qu’elle démontrait des signes évidents d’un non-vouloir d’assimilation. Cela n’a guère changé en 2023 et c’est ce qui cause autant de souci dans les sociétés occidentales qui les ont intégrées. Mais en quoi ce phénomène nous sépare-t-il les uns des autres ?

Déjà, il représente une frontière entre le peuple français de souche et ces immigrants qui sont tout de même en très grand nombre. Mais ce n’est pas la question la plus pressante. En effet, le problème de cette immigration en France (mais aussi dans le reste de l’occident) est qu’elle sépare le peuple aussi dans la manière de gérer l’immigration. Certains veulent la voir réduite à néant, alors d’autres insistent que le monde entier appartient à tout un chacun. Et ce ne sont là que les extrêmes. Entre les deux, il existe un grand nombre d’opinions plus ou moins fermées sur le sujet qui rend la situation difficile à vivre. Mais sur ce thème, les politiques sont certainement les plus à blâmer. Entre les deux extrêmes qui sont radicaux à l’inverse, on trouve aussi des partis aux centres, qui par une volonté flagrante de ne pas vouloir trancher, finissent par créer une insécurité invivable dans le pays.

Un gap générationnel immense

Lorsque l’on observe les différences entre les générations qui vivent ensemble aujourd’hui, on comprend rapidement pourquoi il est si difficile de s’entendre. Tant de choses peuvent expliquer les raisons de cette différence marquée entre les seniors, les adultes, les jeunes adultes et les adolescents, mais la principale est d’ordre technologique. En effet, les ordinateurs, l’Internet, les réseaux sociaux et autres avancées technologiques ont complètement modifié le comportement de ceux qui sont nés avec celle-ci, les distançant de ceux qui précèdent cette époque. Il est facile de blâmer les réseaux sociaux de tous les torts sur terre, mais c’est très injuste.

En réalité, le ravage principal de la technologie est qu’elle a permis aux êtres humains de laisser son plus grand défaut se développer : la paresse. Pourquoi apprendre quoi que ce soit alors que l’on peut tout trouver sur Internet ? Cette situation de déficience a été créée bien avant l’arrivée de l’IA. Il y a belle lurette que l’on ne retient plus quoi que ce soit, puisque l’on sait que l’on trouvera l’information qui nous intéresse en quelques clics. Les plus anciens d’entre nous regardent les plus jeunes parfois comme des cancres. Mais en réalité, ils ne font aucun effort, tout simplement parce qu’ils n’en ont pas besoin. À l’origine, les jeunes étaient comme leurs prédécesseurs, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. La différence de savoir accumulé est une des raisons principales qui expliquent ce qui les sépare.

Des opinions tranchées

Alors que nous vivions dans une société qui recherchait un équilibre, afin de bien vivre ensemble, nous habitons désormais dans un monde où chaque individu cherche à mettre en avant ses propres opinions, et ce, peu importe ce qu’elles sont. Une des explications de ce mouvement de société est certainement le wokisme, qui descend directement du politically correct. C’est en voulant protéger les minorités de quolibets, qu’une partie bien-pensante de la société à inventer le concept du politically correct en premier lieu. Aujourd’hui, on peut affirmer qu’il n’existe rien de plus clivant que le wokisme ; sa dérive extrême. Ceux qui s’y opposent y voient un concept qui corrompt le cœur même de nos sociétés. Et ces gens, qui à l’origine étaient des modérés, ont été obligés de devenir à leur tour des extrémistes pour se protéger de celle-ci.

Pour exacerber tout cela, nous possédons les réseaux sociaux. En effet, bien qu’ils ne soient pas les responsables uniques de ce déchirement que nous vivons, il en est certainement un des principaux coupables. Sur ceux-ci, on retrouve le vrai sentiment des gens qui exposent leurs émotions sans le moindre filtre. Et lorsque quelqu’un leur répond, alors ils défilent une litanie de termes vils. Et si l’on fait appel au « modérateur » de la plateforme, on tombera de haut si l’on croit qu’ils sont là pour protéger qui que ce soit. On toucherait alors à la liberté d’expression. Le concept pourrait être tout à fait noble s’il s’appliquait également à tous. Mais on a bien vu, il y a quelques mois, qu’il existe des intouchables, dont un certain président de la République…

Une société endormie qui ne veut surtout pas qu’on la réveille

Terminons sur un sujet délicat. Pendant des décennies, l’Occident a dormi sur ses lauriers. Surtout, elle a dirigé la terre entière selon les concepts qu’elle considérait « juste et bien », sans vouloir tenter de comprendre l’autre, ou out au moins de le respecter. Alors que ces « autres » se réveillent et disent haut et fort – et non pas seulement avec de mots – qu’ils en ont marre qu’on leur dise comment vivre, une partie de la société occidentale désire tout de même poursuivre leur sommeil en se basant sur le droit. Mais les livres de droit ont été écrits par des êtres humains qui appartenaient à des mouvements de pensée. Il est tout à fait normal que d’autres s’opposent à cette vision qui n’est pas la leur.

Un trop grand nombre d’entre nous a volontairement oublié les réalités de la vie. L’histoire est un récit sans importance pour eux, convaincus qu’ils ont raison et qu’ils survivront donc. Mais en mettant de côté des évidences naturelles, telles que la nature de l’homme (physique et mentale), au profit d’une civilisation se voulant plus avancée que cette réalité, on s’assure de perdre les batailles à venir. La question à laquelle notre société fait face aujourd’hui n’est pas : est-elle la plus avancée ? Car au final, qu’elle le soit ou non, si elle ne parvient pas à retourner à ses instincts de base, elle finira par disparaître au profit d’autres qui seront – ou non – moins civilisées qu’elle.

Conclusion

Ce texte ne prétend en rien cerner tout ce qui nous sépare. Malheureusement, ce n’est là que la pointe de l’iceberg. Comment faire pour se sortir de cette situation désastreuse et éviter une guerre civile ou même la disparition de notre civilisation ? La réponse se trouve certainement, aujourd’hui, en-dehors de la boîte.


Commentaires

Articles les plus consultés